[alert type= »info »]Cet article est antérieur a installation du Nicelab dans son premier local. Il contient désormais des informations obsolètes. Depuis, le Nicelab est passé au statut d’association loi 1901, et a décidé de fonctionner en priorité selon le deuxième modèle : « progression lente mais moins risquée ».[/alert]
Le Nicelab est un projet autogéré par des gens ou des structures qui ont très peu de moyens. Les débuts seront difficiles, notamment la phase d’aménagement et d’équipement du local. Dès la mise en place du premier atelier utilisable, le lab lancera le prototypage de divers kits sous licence libre pour faire rentrer quelques subsides.
Deux visions économiques pour le montage du projet
- l’une consiste à faire appel aux institutions publiques ou privées pour financer le lieu et les équipements, sous les contraintes politiques, juridiques ou économiques de l’entente ou du contrat. La temporalité ou la régularité des subventions ne peut être assurée, ce qui crée un risque de viabilité si le fait de recevoir une subvention impose par exemple la création d’un emploi, ou bien des prestations de gestion de la subvention.
- l’autre consiste à mutualiser des ressources personnelles, et se débrouiller pour le local, attendant de générer des revenus. C’est une progression lente mais moins risquée.
Avantages et inconvénients des deux possibilités
Le premier modèle, les subventions, est lent avant d’avoir la moindre perspective de travail, puis rapide lorsque les subsides arrivent : voici une simulation de chronologie: définition d’un dossier, montage du dossier, diffusion-présentation dossier aux financeurs potentiels, attente des délibérations commissions, mise en financement, mise en place d’une gestion administrative, le tout avec toutes les étapes de négociation nécessaires. Le processus prend un an environ, le résultat n’est pas joué d’avance, et nécessite une très bonne organisation et du temps, ou bien de faire appel à un prestataire externe.
Par ailleurs, dans le clientélisme notoire des activités économiques et politiques de la Côte, il est probable qu’il soit nécessaire d’avoir un début de carnet d’adresse. La balance entre temps perdu avant subvention, temps de gestion et bénéfices de la subvention n’est pas toujours avantageuse. Un risque de fin des subsides, ou de fin de la subvention en locaux par exemple, existe, si jamais des membres du lab expriment au sein du lab, dans les médias, ou sur une liste de diffusion, une attitude politique qui ne convient pas au pouvoir politique subventionneur. Par exemple, la protestation contre une mesure législative contre la liberté du Net ou en faveur du filtrage, ou bien une action artistique ou politique par rapport à la politique de surveillance vidéo du subventionneur.
Le deuxième modèle est plus rapidement opérationnel pour l’obtention de locaux, et garantit l’indépendance du lieu, mais génère des débuts de projets assez laborieux. C’est notamment l’aménagement et l’équipement du lieu qui est lent ( outils, machines, réseau, communications)… Cette solution requiert une participation équilibrée de chacun, qui peut s’équivaloir en temps, en équipement ou en argent.
Modèle économique pour l’équipement du Nicelab
Dans l’option où nous débrouillons pour trouver et équiper un lieu: Les actions menées pour la recherche du lieu, le montage de dossier ou les démarches administratives sont à la charge de tous. Une contribution sera demandée aux participants si des frais doivent être engagés ( constitution d’une association par exemple). Une fois le lieu trouvé, les éventuels matériels pour d’éventuels travaux seront également à la charge des participants ( bricolages DIY et recyclages only) Les premiers équipement de base en électronique, informatique, mécanique, robotique, biologie seront des prêts ou des dons des participants.
Dans l’option où nous recevrions des subventions en argent ou en ressources matérielles, nous évaluerons collectivement les besoins et les achats en rapport.
Modèle économique pour le fonctionnement régulier du Nicelab
Le Nicelab espère rapidement produire des outils, machines, kits et objets ( sous licence libre, en très petites séries ) à très bas coût, mais permettant de générer des fonds collectifs pour de l’équipement et des matières premières. La mise en place d’ateliers sur les logiciels et matériels libres permettra également de financer le projet. Tous les contributeurs du lab seront également appelés à payer une contribution mensuelle dont le montant et l’usage seront définis collectivement.